Nous sommes quinze au rendez vous de 8h30 ou 8h45 puisque les deux horaires furent évoqués, ce qui ne se fera plus, promis !
Quoiqu’il en soit, nous nous regroupons dans quatre véhicules pour prendre la direction de Comps dans un premier temps. Comps est un  arrêt connu et reconnu pour la possibilité de stationnement avec la certitude de trouver des toilettes fonctionnelles. Bien sur, ce n’est certainement pas la principale caractéristique de cette commune, mais elle représente une vision de l’accueil des touristes que de nombreuses villes côtières ont oublié.
A titre personnel j’aime cette petite bourgade, elle marque la démarcation entre le secteur urbain et le vrai secteur rural. Certes Callas ou Bargemon en amont pourraient revendiquer cette transition, mais, la végétation, les espaces, les roches, les couleurs changent à partir de la, sans oublier les troupeaux de moutons qui offrent leur bêlement aux promeneurs, et aux autres !
Direction Jabron puis la petite route à droite pour Brenon et le rendez vous avec Chrystelle à Plan D’Anelle.
Outre Chrystelle, Nadine, Marie Thé et Antoine venus du Luc sont arrivés avant nous, mais également les cinq rescapées de la sortie de la veille sont également présentes.
Elles sont venues hier matin afin d’effectuer une randonnée dans les gorges de l’Artuby. Malheureusement le balisage n’était pas à la hauteur de leurs espérances, et elles furent obligées de grimper des pentes escarpées, de descendre des pentes encore plus escarpées pour finalement se trouver dans l’obligation de se mettre à l’eau pour traverser à plusieurs occasions cette petite rivière faite de courant et de trou d’eau profond en cette saison.
Un Kho Lanta méthode Roquebrunoises en perdition dans le Haut Var. Heureusement, elles avaient choisi un hébergement dans un gite à Trigance, et leur logeuse sut les réchauffer par des boissons miracles (thé et chocolat chaud) et une bonne douche, mais également sécher les vêtements trempés. Il se dit que quatre enfants, voyant six femmes sortir des eaux froides de l’Arturby dans des tenues vestimentaires rudimentaires, resteront marqués à vie de cette étrange vision du 17 mai 2014.
Plan D’Anelle est un hameau de la commune de La Martre, petit hameau composé de quelques maisons remises en état pour devenir des résidences secondaires. Seules deux habitants vivent encore ici à l’année, et l’un m’avoue avoir mis sa maison en vente. Il est vrai que cet endroit est beau, bucolique sous le soleil printanier, mais de novembre à février il doit être difficile d’y vivre au quotidien.
Nous traversons le petit hameau par la rue du four du nom de l’ouvrage de pierres et de briques encore en place. Autrefois le four était collectif, lieu de vie et de rencontres. Le hameau devait vivre à un rythme différent.
Nous bifurquons sur la gauche et très vite le sentier devient pentu, mais très vite également nous perdons sa trace. Serait-ce une constante dans ce secteur géographique ?
Après quelques recherches aux quatre points cardinaux nous retrouvons le marquage vert et blanc que nous ne perdrons plus jusqu’au sommet.
La montée s’effectue sous les arbres, tout au moins durant la plus grande partie du circuit car les stigmates d’incendies restent présents dans quelques secteurs.
Nous arrivons au sommet à 1260 mètres d’altitude après 550 mètres de dénivelé.
N’ayant trouvé aucun nom de ce sommet sur les différentes cartes, nous l’appellerons le sommet de la croix de bois, au nom de l’entrecroisement de bois hissé sur un socle de pierres positionné au point le plus haut.
C’est ici que nous piqueniquons avec un superbe point de vue sur 360°.
Le pique nique est toujours un moment privilégié, moment d’échanges de victuailles mais aussi de paroles et d’amitiés.
Après ces ripailles, nous redescendons par le même chemin. La descente est aussi belle que la montée. Cette lapalissade n’en est toutefois pas une tant le spectacle est différent dans la profondeur et les espaces, et cette balade est un vrai bonheur de beauté naturelle.
Nous arrivons aux voitures relativement tôt, aussi, nous décidons de prolonger le plaisir par une autre petite randonnée qui nous conduit à une ancienne scierie aujourd’hui en ruine.
Nous empruntons le chemin des Achaps, traversons l’Arturby par un pont qui semble avoir été construit par les Génois (de part sa conception architecturale), longeons la rivière que nous constatons poissonneuse par la présence de truites, grimpons pour continuer à suivre le lit du cours d’eau, redescendons pour constater que nous ne pourrons retraverser à pied sec.
Qu’importe, nous faisons le chemin en sens inverse et accédons à la scierie par le chemin … normal !
Ce petit complément aura durée prêt de deux heures, dans un écrin de verdure aux couleurs vertes.
Retour aux véhicules et descente sur Roquebrune.
Une journée sous le soleil, la beauté de l’environnement, la convivialité, que du bonheur.